À la mort du Père un petit groupe de femmes consacrées se sont maintenues dans ce feu d’amour pour Dieu: à la fois compassion et mission. Celle qui les guidait venait d’avoir 26 ans, Sœur Claire de Jésus.

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Quand l’Église a demandé des missionnaires pour le nouveau monde plusieurs d’entre elles se sont offertes: mission d’un amour qui doit toujours rester neuf au long des années écoulées.
 
Sœur Claire de Jésus les a inspirées. Elles se sont encouragées mutuellement. Elles ont porté par delà les années une flamme d’amour qui nous est transmise maintenant dans le monde où nous sommes.
 
Sans la prière nous ne pouvons pas accomplir ce que Dieu attend de nous. Sans un cœur brûlant de compassion nous ne pouvons comprendre. Si notre foi, notre courage, notre amour mutuel dans le Christ, ne sont pas absolus, nous ne pouvons entreprendre ni aller jusqu’au bout de notre mission de Sœur de Sainte-Marie.

Avec de plus en plus de jeunes qui se joignent à elles, les sœurs sont prêtes à accepter de nouveaux défis. Au cours de la même année, elles ouvrent une école à St-Eugène, On et à Masson, Qc. Quelques soeurs vont enseigner dans une école déjà existante à Papineauville, Qc.

En prévision de la création de la Province Canadienne, les sœurs ouvrent une maison en ville, sur la rue Daly à Ottawa.  Jusque là, les maisons de l'institution au Canada faisaient partie de la seule province existant alors pour toute l’Amérique et dont le siège social était Lockport, NY sous la diretion de Sr. Héléna.

En prévision de la création de la Province Canadienne, les sœurs ouvrent une maison en ville, sur la rue Daly à Ottawa.  Jusque là, les maisons au Canada faisaient partie de la province Américaine. Le siège social était à Lockport, NY sous la diretion de Mère Héléna.

Désormais séparée de la province américaine basée à Buffalo, la province canadienne est créée.

C'est en ces termes que Mère Gonzague, alors supérieure générale, annonçait dans une lettre daté du 3 janvier 1921, l'établissement de la Province Canadienne.

C'est au cours de ces années que les sœurs ouvrent encore deux communautés pour l'enseignement et les œuvres pastorales:,  Geraldton dans le Nord de l'Ontario et l’île-du-Grand-Calumet, dans la région du Pontiac.

La première missionnaire canadienne,  Sr. Marie Raymond, quitte pour le Congo.  Elle sera la première mais non la dernière en terre étrangère.  Plusieurs sœurs suivront ses pas au cours des ans.

Entre ces années, les soeurs fondent des communautés à Bryson (Pontiac), Otter Lake, Longlac (N. Ontario), Pointe-Gatineau et Nakina (N. Ontario). Cette dernière connaîtra une période initiale de deux ans, mais sera refondée par la suite pendant les années 80. Certaines de ces mission seront actives pendant quelques années, d'autres pendant plusieurs décennies.  Ces nouvelles communautés  oeuvrent surtout dans le domaine de la pastorale.

C'est une année active chez les sœurs de Sainte-Marie au cours de laquelle nous voyons fonder trois communautés:  deux à Ottawa (rue Nolan et rue Merton) et une à Wolf Lake.  Ces communautés ont comme première mission la pastorale et la formation des jeunes.

Le couvent de Ste Rose de Lima qui a servi d'école secondaire-pensionnat dans les années 50, trouve une nouvelle vocation et se transforme en résidence pour dames âgés.  Les premières résidentes sont accueillies le 15 mars 1973.

Nous reçevons d'une dame de Buckingham un terrain qu'elle a légué dans son testament.  La vente de "Bayswater" est en cours.

Les sœurs y construisent une maison pour les sœurs âgées et malades.  

La même année, une mission à courte durée s'ouvre sur la réserve Ojibway de Lansdowne House.

Les communautés d'Opasatika (N. Ontario) et les Buissons (côte Nord) voient le jour pour assumer la pastorale auprès de ces populations. 

En juin, on ferme le pensionnat de Vankleek Hill.  Le couvent est transformé et aménagé pour les rencontres communautaires, les retraites, les sessions, destinées à nos soeurs et à d'autres groupes.  Le couvent devient la "Maison Ste-Marie".

Les exigences des réformes scolaires obligent  les sœurs à repenser leur mission et c'est alors qu'elles créent un projet pour rejoindre les jeunes: une résidence et centre jeunesse.  On y retrouve des groupes de partage biblique, des retraites spirituelles, un projet humanitaire, entre autre.  Pendant ces quatre années, la maison passe de la rue Stewart à la rue Nolan, à la la rue Bruyère et finalement à son adresse actuelle, au 101 Parent.

En réponse à un besoin de l'Église de la République Dominicaine, les sœurs ouvrent une première communauté à Cambita.  Une deuxième s'ouvre à Hato Damas en 1988 et en 1998 une troisième à Puerto Isabela.  Plusieurs sœurs de la province Canadienne ont oeuvré dans les écoles, les soins de santé et la pastorale, en collaboration avec des sœurs américaines, congolaises et rwandaises et brésiliennes.  

L'esprit-Saint souffle de nouveau.  La communauté de Les Buissons déménage à Pointe-Lebel, municipalités séparées par une vingtaine de kilomètres. Dans cette nouvelle mission les sœurs assumeront la pastorale d'une paroisse sans prêtre résident.  Elles célèbrent la Parole avec les communautés, président aux baptêmes, animent les Brebis de Jésus, les Agnelets, accueillent les gens sans réserve et voient aux besoins des plus pauvres de la région.

C'est en 1991 que le Conseil provincial se penche sur la possibilité d'avoir des membres associés.  Dès cette même année, un petit noyau se forme pour "permettre à des laïcs de partager le charisme de la congrégation et l'héritage spirituel reçu des fondateurs dans le but de continuer leur mission au sein du Peuple de Dieu"

Suite à la vente du couvent de Vankleek Hill, un nouveau projet surgit: deux sœurs vont vivre à Messine, dans le Pontiac, pour collaborer au projet qui se vit au Centre Padre Pio.  Il s'agit d'une maison d'accueil pour personnes seules, en repos ou en convalescence.  Le projet compte 5 résidents permanents ainsi que quelques personnes de passage.  Les sœurs animent la vie commune et spirituelle et assurent l'écoute auprès de ces personnes.